Ñòðóêòóðû ýêîíîìè÷åñêîãî äèñêóðñà âî ôðàíöóçñêîì ÿçûêå. Ðîëü êîííåêòîðîâ â ïîñòðîåíèè àðãóìåíòàöèè
c’est plutôt un tassement des gains de productivité qui explique la perte
de rentabilité. A cela s’ajoutent les facteurs financiers. Le plus
important est l’incertitude qui pèse sur l’investissement : après la douche
froide à la Bourse, les patrons sont devenus « risquophobes », comme on dit
au Medef, et l’investissement a reculé. Cette incertitude conduit aussi à
une remontée des taux d’épargne. Aux Etats-Unis, elle s’accompagne dans un
premier temps d’une reprise de l’investissement-logement, mais elle
implique à terme la fin du boom de la consommation.
 ýòîì ñëó÷àå ïðåäëîæåíèå ñ êîííåêòîðîì d’ailleurs ìîæíî ïåðåâåñòè
òàê: Ïîÿâèëàñü âåðîÿòíîñòü áûñòðîãî ïîäú¸ìà ýêîíîìèêè, íà ÷¸ì, êñòàòè, è
ñûãðàëè âî âðåìÿ âûáîðîâ Æ. Øèðàê è Ë. Æîñïåí.
3.7 Ìîäåëè ïîñòðîåíèÿ àðãóìåíòàöèè ïðè ïîìîùè êîííåêòîðà en effet.
En effet- îäèí èç íàèáîëåå ÷àñòî âñòðå÷àþùèõñÿ êîííåêòîðîâ â
ýêîíîìè÷åñêîì äèñêóðñå ôðàíöóçñêîãî ÿçûêà[7]. Îí èñïîëüçóåòñÿ äëÿ ââîäà
ñîíàïðàâëåííîãî àðãóìåíòà, íî âûðàæàåìûå ïðè ïîìîùè íåãî îòíîøåíèÿ íàìíîãî
ìíîãîãðàííåé, ÷åì òå, êîòîðûå âûðàæàåò, íàïðèìåð, êîííåêòîð Ainsi. Îäíàêî,
â îòëè÷èå îò êîííåêòîðà Or, êîòîðûé ìîæåò ââîäèòü êàê ñîíàïðàâëåííûé, òàê è
ïðîòèâîíàïðàâëåííûé àðãóìåíò, âñå íþàíñû çíà÷åíèÿ, âûðàæàåìûå ñëîâîì –
ñâÿçêîé en effet, èìåþò îäíó íàïðàâëåííîñòü. En effet èìååò ÷åòêîå
ìåñòîïîëîæåíèå â ïðåäëîæåíèè è ìîæåò óïîòðåáëÿòüñÿ ëèáî â íà÷àëå àðãóìåíòà,
ëèáî íåïîñðåäñòâåííî ïîñëå ãëàãîëà. Ñõåìàòè÷íî óïîòðåáëåíèå êîííåêòîðà en
effet ìîæíî èçîáðàçèòü ñëåäóþùèì îáðàçîì:
p. En effet q
èëè
p. q […ãëàãîë +en effet …]
Îáùèé ñìûñë, âûðàæàåìûé êîííåêòîðîì (ñîíàïðàâëåííîñòü) ðàñïàäàåòñÿ íà
ïó÷îê íþàíñîâ, êîòîðûå âûðàæàþò ðàçëè÷íûå îòíîøåíèÿ:
1. Äîêàçàòåëüñòâî
Au cours des annees 80, les banques centrales appliquaient des
politiques « ciblees » sur la masse monetaire. En effet, puisque l’exces de
creation monetaire par les banques etait rendu responsable de l’inflation,
la politique monetaire cherchait a reduire le taux de croissance de la
masse monetaire qui servait ainsi d’objectif a court terme et de critere
d’evaluation.
2. Îáúÿñíåíèå
 äàííîì ñëó÷àå àðãóìåíò, ââîäèìûé en effet, ñëóæèò îáúÿñíåíèåì
òåçèñà ïåðâîãî àðãóìåíòà. Èíûìè ñëîâàìè, âî âòîðîì àðãóìåíòå ïðèâîäèòñÿ
ïðè÷èíà ñèòóàöèè, ïîëîæåíèÿ äåë, ÿâëåíèÿ, î êîòîðûõ èäåò ðå÷ü â ïåðâîì
àðãóìåíòå
…Ainsi, des lors qu’il a ete decide de faire acceder tous les enfants
e l’education, au benefice de la population comme des entreprises, il a
fallu la rendre gratuite et obligatoire et la sortir du marche. En effet de
nombreuses familles defavorisees n’envoyaient pas leurs enfants a l’ecole
tant qu’elle etait payante et facultative…
…Des le premier « coup de tabac », les regles du jeux liberale ne sont
plus de mise, les gouvernement recourant a des aides de plus en plus
massives. Mais, paradoxalement, meme si le recul de l’ideologie
traditonnelle chez nos voisins d’outre-atlantique se confirme, ceci ne
signifie aucunement un repit pour l’Europe.
En effet, le camp de ceux qui ont interet a la liberalisation de la
politique agricole europeenne va plutot en se renforcant : ce camp inclu,
apart des pays d’ALENA, les etats de groupe de Cairns…
3. Óòî÷íåíèå (ðàçúÿñíåíèå)
Äàííîå óïîòðåáëåíèå en effet ïðåäïîëàãàåò, ÷òî ââîäèìûé àðãóìåíò
ðàñïðîñòðàíÿåò ìûñëü ïåðâîãî àðãóìåíòà, ïðåäñòàâëÿåò åå â ðàçâåðíóòîì âèäå:
Ce taux des appels d’offres constitue le taux plancher du marche
interbancaire. En effet, toute banque excedentaire est exposee a devenir
sous-liqude (excedents tournants) et a se refinancer aupres de la banque
centrale : elle ne prete pas aujourd’hui au-dessous du taux auquel elle
risque de devoir emprunter…
4. Ïîäòâåðæäåíèå (ïîâòîðåíèå)
Óïîòðåáëåííûé ñ òàêèì íþàíñîì çíà÷åíèÿ êîííåêòîð ñâÿçûâàåò àðãóìåíòû,
â êîòîðûõ ïðåäñòàâëåíà îäíà è òà æå ìûñëü. Äàííàÿ êîíñòðóêöèÿ óïîòðåáëÿåòñÿ
äëÿ óñèëåíèÿ èñõîäíîé ìûñëè.
…Il aura fallu du temps pour que le realisme economique vienne a bout
de l’euphorie des marches. Il a bien fallu admettre que les profits prevus
par les analystes financiers et refletes dans les cours des actions
etaient intenable a longue terme. En effet, une croissance des profits
nettement superieure e celle de l’economie reelle ne peut etre un phenomene
general et durable…
3.8 Certes …mais.
 ýêîíîìè÷åñêîì äèñêóðñå ÷àñòî âñòðå÷àþòñÿ ñî÷åòàíèÿ êîííåêòîðîâ.
×èñëî òàêèõ ñî÷åòàíèé íåâåëèêî, íî çíà÷åíèå èõ äëÿ ïîñòðîåíèÿ àðãóìåíòàöèè
íåëüçÿ íåäîîöåíèâàòü. Îäíèì èç íàèáîëåå ÷àñòî âñòðå÷àþùèõñÿ «äóýòîâ»
ÿâëÿåòñÿ ñîâìåñòíîå óïîòðåáëåíèå êîííåêòîðîâ certes… mais . Ïîñòðîåíèå
àðãóìåíòàöèè ïðè ïîìîùè òàêîãî ñî÷åòàíèÿ ïðåäñòàâëÿåò ñîáîé îäèí èç
íàèáîëåå ðàñïðîñòðàíåííûõ è è ýôôåêòèâíûõ àëãîðèòìîâ óáåæäåíèÿ. Ãîâîðÿùèé
ïðåäâîñõèùàåò àðãóìåíòû, êîòîðûé ðåöåïòîð ìîæåò ïðîòèâîïîñòàâèòü åãî
èñõîäíîìó òåçèñó è îïðîâåðãàåò èõ, âûäâèãàÿ ñâîè. Òåì ñàìûì ãîâîðÿùèé
«îáåçîðóæèâàåò» ñîáåñåäíèêà, çàðàíåå äîêàçûâàÿ åìó íåñîñòîÿòåëüíîñòü åãî
äîâîäîâ:
Meme si le regime de change affiche est la flexibilite, elle sera au
moins aussi impure qu’a l’echelle mondiale. Placons-nous dans une situation
semblable a celle de ces derniers annees : faible cooperation cooperation
internationale des politiques monetaires et baisse du dollar jusqu’a un
palier. Les autorites monetaires europeennes devraient-elles, comme l’ont
fait les autorites japonaises, acheter des dizaines de milliards de dollar
pour eviter l’appreciation de leur monnais et ses consequences negatives e
l’exportation ? Certes, une telle appreciation renforcerait la stabilite
monetaire interne ainsi que la reputation (interne et externe) de la
monnaie et obligerait les entreprises a ameliorer leur competitivite.
Mais, a moins que l’appreciation de la monnaie ne constitue un objectif
(et une contrainte pour la politique monetaire), ces effets s’inverseraient
a la suite d’un retournement du marche des changes. L’ancrage de l’euro sur
le dollar (qui laisse intacts tous les problemes entre l’euro et l’le yen)
n’est pas justifie par la qualite de l’ancre…
10. Ïîñòðîåíèå àðãóìåíòàöèè ïðè ïîìîùè êîííåêòîðà Si.
Êîííåêòîð Si âûðàæàåò ïðîòèâèòåëüíûå îòíîøåíèÿ è îòíîøåíèÿ óñòóïêè
ìåæäó àðãóìåíòàìè è â ðå÷è ìîæåò áûòü çàìåíåí íà êîííåêòîð quoique.
Òàêîãî ðîäà óïîòðåáëåíèå êîííåêòîðà Si èíòåðåñíî ïîòîìó, ÷òî âîïðåêè
ðàñõîæåìó óáåæäåíèþ èçó÷àþùèõ ôðàíöóçñêèé ÿçûê êàê èíîñòðàííûé î òîì, ÷òî
îí óïîòðåáëÿåòñÿ ëèøü äëÿ ïîñòðîåíèÿ óñëîâíûõ êîíñòðóêöèé, ñëîâî-ñâÿçêà Si
äîâîëüíî ÷àñòî ìîæíî âñòðåòèòü êàê êîííåêòîð ñî çíà÷åíèåì óñòóïêè è êàê
ââîäÿùèé ïðîòèâèòåëüíûå îòíîøåíèÿ.
Íàïðèìåð:
S’ils sont devenus la principale source de financement des économies
émergentes, avec tous les effets vertueux que cela implique en termes de
stabilité et de transferts de technologies, l’accroissement des
investissements directs étrangers a été insuffisant pour pouvoir compenser
les 135 milliards de crédits privés qui affluaient avant la crise
asiatique.
Äàííîìó ôðàãìåíòó òåêñòà ìîæíî ñîïîñòàâèòü ñëåäóþùèé ðóññêèé ïåðåâîä:
Ïðÿìûå èíâåñòèöèè èç-çà ðóáåæà ñòàëè îñíîâíûì èñòî÷íèêîì
ôèíàíñèðîâàíèÿ ðàçâèòèÿ ñòðàí ñ ïåðåõîäíîé ýêîíîìèêîé, ïîçâîëèâ äîáèòüñÿ
ýêîíîìè÷åñêîé ñòàáèëüíîñòè è ïðèíåñÿ ñ ñîáîé â ýòè ñòðàíû ïåðåäîâûå
òåõíîëîãèè, îäíàêî ðîñò ýòèõ èíâåñòèöèé íå ñìîã êîìïåíñèðîâàòü 135 ìëðä.,
êîòîðûå åù¸ äî àçèàòñêîãî êðèçèñà ïîêèíóëè ñòðàíó â âèäå êðåäèòîâ ÷àñòíûì
ëèöàì.
 äàííîì ïðèìåðå êîííåêòîð Si âûðàæàåò íþàíñ ïðîòèâîïîñòàâëåíèÿ.
À â ñëåäóþùåì ïðèìåðå Si âûðàæàåò, ñêîðåå, íþàíñ óñòóïêè:
Si les ressorts de cette vague de délocalisations sont connus, ses
effets sur la société chinoise le sont moins.
 òàêîì ñëó÷àå êîííåêòîðó Si âî ôðàíöóçñêîì ÿçûêå ìîæíî ñîïîñòàâèòü
ñëîâà-ñâÿçêè íåñìîòðÿ íà, õîòÿ â ðóññêîì.
Ãëàâíûì ìàðêåðîì óïîòðåáëåíèÿ Si äëÿ âûðàæåíèÿ óñëîâíîãî íàêëîíåíèÿ âî
ôðàíöóçñêîì ÿçûêå âûñòóïàåò óïîòðåáëåíèå ãëàãîëîâ â ñîîòâåòñòâóþùåé
ãðàììàòè÷åñêîé ôîðìå.  ñëó÷àå æå èñïîëüçîâàíèÿ Si äëÿ âûðàæåíèÿ îïèñàííûõ
ðàíåå îòíîøåíèé ãëàãîëû àðãóìåíòîâ áóäóò ñòîÿòü â èçúÿâèòåëüíîì
íàêëîíåíèè.
3.10 Ïîñòðîåíèå àðãóìåíòàöèè ïðè ïîìîùè ñòðóêòóðû Si … c’est que
Ñòðóêòóðà si…c’est que òàêæå äîâîëüíî ÷àñòî âñòðå÷àåòñÿ â
ýêîíîìè÷åñêîì äèñêóðñå ôðàíöóçñêîãî ÿçûêà. Ñõåìàòè÷íî ìîäåëü àðãóìåíòàöèè
ïðè ïîìîùè äàííîé ñòðóêòóðû ìîæíî ïðåäñòàâèòü ñëåäóþùèì îáðàçîì:
p { si }, q { c’est que }
Ñòðóêòóðà àðãóìåíòàöèè ïîçâîëÿåò âûðàçèòü ïðè÷èííî-ñëåäñòâåííûå
îòíîøåíèÿ, è â áîëüøèíñòâå ñëó÷àåâ çà êàæäîé èç ÷àñòåé ýòîé ñòðóêòóðû
çàêðåïë¸í îïðåäåëåííûé àðãóìåíò. Òàê, àðãóìåíò q, ââîäèìûé ÷àñòüþ c’est que
âûðàæàåò ïðè÷èíó àðãóìåíòà p, îáúÿñíÿÿ åãî:
Il aura suffi en effet d’une hausse de 15 % en huit jours du Nasdaq,
la Bourse américaine où sont cotées les actions des sociétés dites de
nouvelle technologie, pour que les anticipations changent du tout au tout.
Si confiance revient, c’est que le ralentissement de l’économie américaine
est en passe de se terminer, que la purge crainte n’aura pas lieu.
Ïî ñóòè, îáîðîò Si … c’est que ÿâëÿåòñÿ âûäåëèòåëüíûì è ãëàâíàÿ
ïðè÷èíà åãî óïîòðåáëåíèÿ – æåëàíèå ïîä÷åðêíóòü, ÷òî ÿâëåíèå, ñèòóàöèÿ,
ïîëîæåíèå äåë èìååò ìåñòî èìåííî áëàãîäàðÿ ÷åìó – ëèáî èëè äëÿ ÷åãî – ëèáî.
Êàê ðàç âûäåëåíèå è óñèëåíèå ìûñëè – îñíîâíàÿ öåëü åãî óïîòðåáëåíèÿ. Äàííûé
îáîðîò ìîæåò ââîäèòü êàê ïðè÷èíó ïåðâîãî àðãóìåíòà, òàê è åãî öåëü. Äëÿ
ñðàâíåíèÿ ðàññìîòðèì äâà ïðèìåðà:
. Si ça va mal pour Lionel Jospin, c’est d’abord parce que ça va
mieux pour les Français, à défaut d’aller bien. Le gouvernement
avait promis de donner la priorité à l’emploi, il a tenu parole
: le nombre de chômeurs a baissé de plus d’un million.
. Dans le même temps, le groupe a multiplié les acquisitions,
aussi bien dans l’eau que dans les biscuits. Il a notamment
racheté les filiales européennes de Nabisco, à qui appartenait
l’usine d’Evry, aujourd’hui menacée de fermeture. Si Danone
restructure sa branche biscuits aujourd’hui, pourtant
bénéficiaire, c’est pour optimiser son outil de production et
accroître sa rentabilité, afin de maintenir son indépendance et
financer de nouvelles acquisitions.
Îäíàêî, îñíîâíàÿ èäåÿ, âûðàæàåìàÿ ýòèì ñî÷åòàíèåì âñ¸-òàêè ïðè÷èííî-
ñëåäñòâåííàÿ ñâÿçü: âî âòîðîì ïðèìåðå àðãóìåíò, ââîäèìûé c’est pour
âûñòóïàåò â êà÷åñòâå öåëè, íî ñ áîëåå îáùåé òî÷êè çðåíèÿ ýòî â ïåðâóþ
î÷åðåäü ïðè÷èíà.
Çàêëþ÷åíèå.
Àíàëèç íàó÷íûõ ðàáîò, ñòàòåé, ìîíîãðàôèé è äðóãèõ òåîðåòè÷åñêèõ è
ïðàêòè÷åñêèõ èñòî÷íèêîâ ïîçâîëèë ñäåëàòü ñëåäóþùèå âûâîäû:
1. Ëîãè÷åñêèå êîííåêòîðû øèðîêî èñïîëüçóþòñÿ ïðè ïîñòðîåíèè òåêñòîâ
ðàçëè÷íîãî õàðàêòåðà è â ïåðâóþ î÷åðåäü ýêîíîìè÷åñêèõ ðàáîò, ãäå
îäíèìè èç ñàìûõ âàæíûõ õàðàêòåðèñòèê ïîâåñòâîâàíèÿ âûñòóïàåò åãî
ëîãè÷íîñòü è ñâÿçíîñòü.
2. Óïîòðåáëåíèå êîííåêòîðîâ îðãàíèçóåò òåêñò, âûñòðàèâàÿ åãî â
ñîîòâåòñòâèè ñ îäíîé èç âîçìîæíûõ ìîäåëåé ïîñòðîåíèÿ àðãóìåíòàöèè.
3. Ñóùåñòâóåò íåîáõîäèìîñòü â áîëåå òùàòåëüíîì èçó÷åíèè ëîãè÷åñêèõ
êîííåêòîðîâ ïðè îáó÷åíèè ôðàíöóçñêîìó ÿçûêó. Ïðàêòèêà àíàëèçà
ïåðåâîäîâ íà ôðàíöóçñêèé ÿçûê, ñäåëàííûõ èçó÷àþùèìè åãî,
ïîêàçûâàåò, ÷òî ïðè ïåðåâîäå èñïîëüçóåòñÿ ñëèøêîì îãðàíè÷åííîå
÷èñëî îñíîâíûõ ñëîâ-ñâÿçîê, â òî âðåìÿ êàê óïîòðåáëåíèå
ðàçíîîáðàçíûõ êîííåêòîðîâ ïîçâîëÿåò ïðèáëèçèòü ïåðåâîä ê
àóòåíòè÷íîìó òåêñòó.
Áèáëèîãðàôèÿ.
1. Ãàëüïåðèí È.Ð. Òåêñò êàê îáúåêò ëèíãâèñòè÷åñêîãî èññëåäîâàíèÿ – Ì.,
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2. Ìîñêàëüñêàÿ Î.È., Ãðàììàòèêà òåêñòà – Ì. «Âûñøàÿ øêîëà», 1981
3. Êîëåãàåâà È.Ì. Òåêñò êàê åäèíèöà íàó÷íîé è õóäîæåñòâåííîé êîììóíèêàöèè -
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4. Ëàðèîõèíà Í.Ì. Âîïðîñû ñèíòàêñèñà íàó÷íîãî ñòèëÿ ðå÷è – Ì., 1979
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7. Áåëëåðò Ì. Îá îäíîì óñëîâèè ñâÿçíîñòè òåêñòà. Íîâîå â çàðóáåæíîé
ëèíãâèñòèêå, âûïóñê 8 - Ì., 1978
8. Ïôþòöå Ì. Ãðàììàòèêà è ëèíãâèñòèêà òåêñòà. Íîâîå â çàðóáåæíîé
ëèíãâèñòèêå, âûïóñê 8 - Ì., 1978
9. âàí Äåéê Ò. Âîïðîñû ïðàãìàòèêè òåêñòà. Íîâîå â çàðóáåæíîé ëèíãâèñòèêå,
âûïóñê 8 - Ì., 1978
10. Âåæáèöêà À. Ìåòàòåêñò â òåêñòå. Íîâîå â çàðóáåæíîé ëèíãâèñòèêå, âûïóñê
8 - Ì., 1978
11. Ñáîðíèê íàó÷íûõ òðóäîâ Ñìûñë òåêñòà â ïðîöåññå êîììóíèêàöèè, Ìîñêîâñêèé
îðäåíà äðóæáû íàðîäîâ ãîñóäàðñòâåííûé èíñòèòóò èíîñòðàííûõ ÿçûêîâ èìåíè
Ìîðèñà Òåðåçà – Ì.,1990
12. Áàõòèí Ì.Ì. Ïðîáëåìà òåêñòà â ëèíãâèñòèêå, ôèëîëîãèè è äðóãèõ
ãóìàíèòàðíûõ íàóêàõ - Ì.,1979
13. Ãàê Â.Ã. Òåîðåòè÷åñêàÿ ãðàììàòèêà ôðàíöóçñêîãî ÿçûêà. – Ì., 2000
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23. Danjou-Flaux, Nelly. A propos de de fait, en fait, en effet et
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Mémoire présenté pour l’obtention du DEA de Linguistique Théorique,
Descriptive et Automatique Option Linguistique Informatique. 2002
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– Hermeneutics in Russia, #1, 1998
28. Corinne Iten. The relevance of Argumentation Theory
29. Dagrun Lorgen Jensen. L’argumentation comme type de séquence dans le
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Norvège (NHH), Romansk Forum Nr. 16 – 2002/2, XV Skandinaviske
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strategie argumentative?
31. ÒÅÊÑÒ: ÑÒÅÐÅÎÒÈÏ È ÒÂÎÐ×ÅÑÒÂÎ Ìåæâóçîâñêèé ñáîðíèê íàó÷íûõ òðóäîâ. -
Ïåðìñêèé ãîñóäàðñòâåííûé óíèâåðñèòåò, 1998
Ïðèëîæåíèå 1
Îáúåì òåêñòîâîãî ìàòåðèàëà: 529 000 ïå÷. çíàêîâ (âêëþ÷àÿ ïðîáåëû).
|or |35 |
|même |32 |
|ainsi |17 |
|par contre |1 |
|d’ailleurs |18 |
|mais |112 |
|certes… mais |26 |
|pour autant |23 |
|si + c’est (que) |21 |
|si (â çíà÷åíèè quoique) |25 |
|même si |31 |
|en effet |50 |
Ïðèëîæåíèå 2
Äîïîëíèòåëüíûå ïðèìåðû
Or
De 1998 à 2000, l’économie française a crû à un rythme supérieur à celui
de l’Union européenne. Ce décalage était à la fois possible et souhaitable
: notre pays bénéficiait d’une inflation maîtrisée, de comptes extérieurs
équilibrés, d’un chômage supérieur à celui de la plupart de ses voisins. Le
même diagnostic peut être formulé en ce début d’année 2003.
Or, que fait le gouvernement ? Il semble d’abord soucieux de détruire,
pierre par pierre, ce que le gouvernement de la gauche plurielle avait
construit.
La France ne doit surtout pas accentuer la déprime générale de
l’économie européenne, alors que la situation économique de l’Allemagne est
plus que jamais préoccupante. Dans un contexte où la Banque centrale
européenne n’a que timidement baissé ses taux d’intérêt et où il est
difficile de faire plus avec l’arme budgétaire, la priorité est d’éviter
tout recul de la confiance des ménages dans l’avenir. Or, ce n’est pas en
multipliant les attaques contre la sécurité de l’emploi ou la protection
sociale qu’on y parviendra.
Pour certaines entreprises, cela a fait naître un doute sur leur
capacité à honorer leurs dettes. Les agences de notation, qui évaluent la
qualité des emprunteurs, ont alors dégradé leur notation (le rating, en
anglais), ce qui a rendu le crédit plus cher et son accès plus difficile.
Quand toutes les sources de financement externes sont rationnées en même
temps, il ne reste plus que l’autofinancement…, à condition bien sûr de
dégager suffisamment de profits.
Or, de ce côté-là aussi, les choses sont mal engagées, pour au moins deux
raisons. La première tient à la dégradation des bilans. Les stratégies
d’acquisition d’entreprises, souvent au plus haut du marché et à des prix
surévalués, ont creusé l’écart entre la valeur d’achat des filiales et leur
valeur comptable…
La rumeur altermondialiste a beau monter, la précarité ou la
paupérisation peuvent bien s’étendre, tant que les cadres, les actionnaires
et les épargnants n’ont pas de griefs contre la logique de maximisation du
rendement du capital, la critique sociale et écologique de la
mondialisation libérale a bien du mal à se transformer en programme
politique.
Or, c’est précisément le cap décisif que le capitalisme est en train de
franchir.
Toutefois, à l'instar de M. Solbes, les responsables de l'UE ont
tendance à temporiser. Au-delà de la convergence nominale, les banquiers
centraux européens soulignent ainsi l'importance d'une convergence réelle
des économies. Or, si d'énormes progrès ont été réalisés lors de la
dernière décennie, en particulier dans les anciennes économies socialistes,
le fossé entre les membres fondateurs de la zone euro et les postulants
demeure très profond.
Les chiffres pourraient en effet évoluer en fonction de la date
d'entrée en vigueur de la libre circulation et de la situation économique
et sociale des pays candidats et de ceux de l'Union. Pour atténuer des
éventuelles perturbations du marché de l'emploi, il est réaliste de penser
que la plupart des pays de l'UE négocieront des phases de transition.
L'Allemagne et l'Autriche ont déjà obtenu un délai de sept ans qui devrait
s'échelonner sur le mode "deux plus trois plus deux ans". A chaque étape,
le conseil des ministres européen pouvant décider de lever l'interdiction.
Or, si ce délai de sept ans court à partir de la date d'adhésion, il n'est
pas impossible que l'amélioration de l'économie des PECO dans dix ans
rendra moins attractif pour les populations de l'Est un départ vers
l'Ouest. Et bouleversera les prévisions.
Et au Stadium transformé en marché, les Ukrainiens, les Biélorusses et
les Russes sont les "tchelnoki", ces commerçants qui font la navette d'un
pays à l'autre. "Le marché russe", selon l'appellation locale, est
approvisionné en "objets d'origine douteuse, logiciels de contrefaçon et
marchandises de contrebande", reconnaît un fonctionnaire de police. Ces
migrants ne sont pas des clandestins, ils ont un statut de touristes, et
n'ont donc pas besoin de visa aujourd'hui. Et, s'ils ont un "emploi" fixe,
ils font l'aller et retour tous les trois mois pour avoir le coup de tampon
sur le passeport. Or, ces combines devront cesser.
Le statut des distributeurs qui auront la charge de commercialiser les
chaînes payantes de la TNT auprès du public a été aménagé. Ces
distributeurs doivent être distincts juridiquement des éditeurs de chaînes,
mais sans que soient pour autant bannis les liens capitalistiques. Or,
CanalSatellite et TPS possèdent une position de force en ce domaine.
Ainsi
Dans les pays anglo-saxons, où les actions représentent près de la moitié
du patrimoine financier des ménages, les effets de richesse sont plus
prononcés, à la hausse comme à la baisse. Le Fonds monétaire international
estime qu’une augmentation de 100 dollars du portefeuille boursier des
ménages accroît leur consommation de 6 dollars, contre seulement 1 dollar
en Europe continentale. Ainsi, l’envolée de la Bourse explique sans doute
la baisse spectaculaire du taux d’épargne des ménages américains (en recul
de 4 points entre 1995 et 2000 !) : quand son patrimoine prend de la valeur
« tout seul », pas besoin d’épargner.
Dans la sphère économique, l’opinion n’attend pas un retour aux
nationalisations et au protectionnisme d’antan. Les Français sont certes
moins nombreux qu’auparavant, mais toujours majoritaires à penser qu’il
faut donner plus de libertés aux entreprises (51 %, selon un sondage Sofres
de janvier 2002). Cette liberté d’entreprise et la mobilité demeurent des
valeurs jugées comme positives : ainsi, 35 % des Français estiment,
concernant la vie professionnelle, que le parcours le plus enrichissant est
de « créer son entreprise ou se mettre à son compte à un moment ou à un
autre » (5), 34 % « exercer plusieurs métiers, dans plusieurs entreprises,
au cours de sa carrière », contre 14 % seulement qui veulent « entrer dans
une grande entreprise et y faire toute leur carrière », et 14 % « entrer
dans la fonction publique ».
Mais, dans les années 90, la droite est peu à peu écartée du pouvoir,
jusqu’à cette situation inédite où, en 1997, onze des quinze pays de
l’Union européenne sont gouvernés par des socialistes ou des sociaux-
démocrates. Le XXe siècle s’achève alors sur le plus stupéfiant des
paradoxes politiques : au moment où les méfaits du néolibéralisme
discréditent la droite, c’est une gauche en partie convertie aux idées de
cette dernière qui reprend les commandes. Ainsi, au lieu de consolider les
ruptures engagées durant les Trente Glorieuses avec le capitalisme libéral
(protection sociale, politiques keynésiennes, régulation financière
internationale, hausse des bas salaires), la gauche moderne intègre à son
programme les principales prescriptions économiques des libéraux :
privatisation, déréglementation, libéralisation des échanges, flexibilité
du travail, réduction des dépenses publiques, des impôts et des « charges »
sociales.
Dans Le nouvel esprit du capitalisme, Luc Boltanski et Eve Chiapello
montrent comment le capitalisme finit toujours par intégrer les critiques
qu’il suscite pour survivre, pour maintenir ou restaurer les coopérations
(des travailleurs et de l’Etat notamment) qui lui sont indispensables. Il
peut donc se résoudre à réfréner son appétit d’exten- sion de la sphère
marchande et de libre entreprise pour se couler dans un nouveau cadre, plus
contraignant, qui le rende socialement acceptable. Ainsi, entre les années
40 et 60, le capitalisme est entré dans un deuxième âge, marqué par la
régulation politique nationale, la protection sociale, le partage des gains
de productivité. Mais si le capitalisme peut ainsi changer d’esprit, il ne
change pas de logique.
Depuis la première tentative d'unification du bassin méditerranéen par
l'Empire romain, ils en ont souvent rêvé. Charlemagne pensait déjà à une
Europe unifiée ; Henri IV avançait l'idée d'un conseil européen ; Napoléon,
lui, entreprit, sans succès, de réaliser l'Europe des nations. Ainsi, à
partir de mai 2004, l'Union européenne (UE) élargie passera de quinze à
vingt-cinq pays membres en intégrant huit nations ayant recouvré liberté et
identité après l'effondrement du bloc soviétique.
L'Europe s'agrandit et, dans le même temps, un nouveau glacis se forme
sur ses marches orientales. Les pays qui intégreront l'Union européenne
(UE) en 2004 doivent sécuriser leurs frontières. Ainsi la Pologne, qui se
trouvera en première ligne à l'Est devra installer un poste frontière tous
les 25 km – conformément à la norme européenne – sur les 1 170 km qui la
séparent de la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine, et avoir embauché un
millier de gardes frontières.
Par contre
Même s'il s'agit d'un domaine sensible de la souveraineté des Etats et
de leurs intérêts particuliers, la politique étrangère et de défense
constitue un domaine où l'approche communautaire me semble fondée. Tout
d'abord, parce que sont en jeu des matières transnationales ; ensuite,
parce que l'action communautaire revêt des avantages indéniables de par sa
dimension et ses effets. Cependant, je ne pense pas qu'il soit possible,
pour l'heure, d'imaginer une communautarisation totale de ce domaine. Par
contre, j'estime indispensable le développement de stratégies de politique
étrangère commune et de programmes d'action aux effets tangibles et
efficaces, ainsi que, sur le plan de la défense, de programmes de politique
de défense commune. Il s'agit là, d'après moi, d'une priorité.
Même
Les grands fonds de réserve qui existent à travers le monde placent
aujourd'hui au maximum 60 % de leurs actifs en actions, même si leur
horizon d'investissement est lointain. Calpers, premier fonds de pension
public américain, a même ramené le niveau des actions dans son actif à 59 %
fin 2002, contre 64 % fin 2001. En 1992, elle était de 45 %.
S'il est amené à baisser, ne faut-il pas craindre, compte tenu du
caractère excessif des marchés, un krach du dollar ? Non, selon les
spécialistes de HSBC, dans la mesure "où celui-ci serait à tous égards trop
déstabilisateur. La nécessité de protéger les marchés boursiers de la
dépréciation du dollar amènera même à des man?uvres récurrentes de
stabilisation des cours de la devise américaine."
Pour les économistes allemands, ce qui prime, ce n'est pas la
conjoncture, mais les structures de l'économie. Même en période de
stagnation, il faut s'attaquer aux obstacles qui freinent structurellement
l'activité – le coût et le droit du travail, les retraites et la fiscalité
–, seul moyen de vraiment relancer la croissance.
Si la notion de développement durable a un sens, il s'agit d'augmenter
l'ombre portée du futur sur le présent, de limiter l'excès d'opportunisme
propre au monde des affaires, de tenir des engagements dans la durée (vis-à-
vis de l'environnement, des clients, des employés, des actionnaires...) et
ceci, même lorsque les circonstances sont défavorables et que les
conséquences financières de ces engagements risquent d'être négatives.
Les chemins de la prospérité passent par le développement d’un Etat
moderne. Puisque la politique économique ne peut faire de miracles et que
l’initiative privée ne se décrète pas, la première tâche des responsables
politiques est d’améliorer le rapport qualité-prix des prestations assurées
par l’Etat : éducation, santé, sécurité, infrastructures collectives,
recherche. Même Jean-Pierre Chevènement, qui brandit bien haut l’étendard
du service public, promet un « Etat réformé et recentré sur ses tâches ».
Qui sera à la hauteur ?
Reste que la France est devenue, dans l’ensemble de l’Union
européenne, championne de la fécondité. Même l’Irlande (189 enfants pour
100 femmes) est désormais derrière elle, tandis que les chiffres espagnol
(119), italien (121) ou allemand (137) sont franchement inquiétants.
Risque de déficit excessif, dit-on ? Ce n’est pas sérieux ! La
politique budgétaire allemande n’est pas devenue laxiste : même la
Commission a jusqu’ici validé cette politique.
Depuis le début de l’année, le Dow Jones, l’indice phare de la Bourse
de New York, a reculé de 7 %, tandis que celui du Nasdaq, la Bourse
électronique de la nouvelle économie américaine, a plongé de 20 %. En
Europe, ce n’est guère mieux : le Cac 40 ne décolle pas des 6 000 points
depuis le début de l’année et le Dax allemand n’a gagné que 1 %. Ce n’est
pas (du tout) le krach pour autant (sauf pour les valeurs technologiques).
Après un creux marqué en septembre, les marchés ont même progressé
nettement en octobre.
Non seulement cette grande nation, à cheval sur l'Europe et l'Asie, ne
fait partie d'aucune des deux fournées d'Etats désignés (pour 2004 et
2007), mais elle ne se voit indiquer aucune date lui permettant d'entrevoir
une possible intégration.
Les Quinze n'ont même pas daigné donner à Ankara quelque espoir d'être
un jour admissible à l'UE en lui fixant une échéance, même lointaine.
Mais
La Commission européenne vient en particulier de publier un livre vert
qui marque une étape importante dans sa prise en compte par les pouvoirs
publics. Mais comment faire savoir aux consommateurs que les produits ou
les services qu’on leur offre sont effectivement produits dans des
conditions socialement correctes ?
A terme, comme cela avait été le cas dans les années 80 pour les
démarches de certification de qualité, une certaine standardisation
s’imposera sans doute. Peut-être, comme les Belges l’envisagent, se fera-t-
elle sous l’égide des pouvoirs publics. Mais les enjeux politiques (pour ce
qui est garanti) et économiques (qui paie et qui contrôle ?) sont
colossaux.
Il peut certes arriver – ce fut le cas dans les années 80 – que la
masse des profits augmente plus vite que celle des salaires. Mais, à long
terme, la dynamique économique du capitalisme repose sur un partage stable
entre profits et salaires.
Il faut attendre la plus brutale des dictatures (de 1973 à 1982) pour
esquisser une remise en question du modèle protectionniste et étatiste.
Mais, au lieu de privatiser un secteur public pléthorique, de désendetter
l’Etat et de le recentrer sur l’éducation, la santé et les équipements
collectifs, les dictateurs donnent la priorité à une libéralisation
financière incontrôlée pour attirer des capitaux étrangers.
Cent femmes dans cette tranche d’âge ont donné naissance en 2001 à 91
enfants, alors qu’elles donnaient naissance à 53 enfants seulement en 1980.
Mais nul ne sait si ce rattrapage va s’amplifier ou si, au contraire, il
n’est que passager.
D’ailleurs
Bien sûr, le succès de ces entreprises ne tient pas qu’à leur
politique sociale au rabais. Une récente étude (3) de l’European Cockpit
Association – ECA, le syndicat européen des pilotes – montre que, si le
prix de revient par passager des compagnies low cost (à bas coûts) est
inférieur de 57 % à celui des autres transporteurs, le moindre coût du
poste « personnel navigant » ne représente qu’une toute petite part de ces
économies : 3 points seulement. En fait, leur compétitivité repose surtout
sur les économies réalisées sur le produit lui-même et sur la qualité des
prestations : la densité des sièges y est supérieure, ce qui permet de
transporter plus de passagers et représente 16 points des 57 % d’économies
réalisées ; les repas et les rafraîchissements servis à bord sont payants
(6 points), etc. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Anglo-Saxons
utilisent, pour désigner ces compagnies low cost, le terme « no frills »,
c’est-à-dire « sans chichis ».
Cette période de transition rend malaisée une estimation des flux
migratoires. Il est d'ailleurs probable qu'après ce moratoire la différence
de niveau de vie et de coût du travail ne soit plus significative, rendant
la main-d'?uvre des PECO moins attrayante.
Plusieurs Etats européens éprouvent déjà les difficultés économiques
découlant d'un modèle inadéquat de discipline budgétaire, conçu pendant et
pour une période d'expansion économique. Certains de ses effets négatifs
ont déjà été dénoncés. On invoque, à juste titre d'ailleurs, le cas des
Etats-Unis après le 11 septembre 2001. Ils ont su, avec un pragmatisme
salutaire, adopter des politiques macroéconomiques consistantes et n'ont
pas hésité à subordonner les grands équilibres, comme l'équilibre
budgétaire ou de la balance des transactions courantes, à des objectifs
jugés supérieurs : la croissance économique et l'emploi. C'est un exemple
dont l'Europe pourrait s'inspirer.
Nous avons mis près de cinquante ans à disposer d'une monnaie unique.
J'ose espérer qu'en matière de politique étrangère de sécurité et de
défense (PESD) nous obtiendrons des résultats positifs comparables.
D'ailleurs, dans ce domaine, l'Europe a déjà remporté quelques succès
importants. Ce sont des signes d'espoir. Je pense au protocole de Kyoto ou
à la lutte internationale contre le terrorisme. Je pense, bien entendu, à
la Cour pénale internationale (CPI).
Avant d'affronter le futur, il convient de regarder le passé. Pas
celui de l'entrée, en 1995, de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède.
Plutôt 1986, lors de l'adhésion de l'Espagne et du Portugal. Même s'il ne
s'agissait que de deux pays - et non pas dix – des craintes à peu près
similaires agitaient les membres fondateurs d'une Europe qui poursuivait sa
crise de croissance. Beaucoup de verrous avaient été prévus pour éviter ce
qui semblait pourtant l'inévitable : le déferlement vers le Nord de
travailleurs attirés vers des démocraties installées et des conditions de
vie prometteuses. Mauvais calcul. La ruée n'a pas eu lieu, au point que les
périodes de transition instaurées pour l'Espagne et le Portugal avaient été
raccourcies de deux ans. De même, l'hypothèse de voir l'Union tirée vers le
bas ne retient pas très longtemps l'attention des experts, qui évoquent
immédiatement "l'acquis communautaire" : les directives déjà adoptées
empêcheront toute remise en cause des droits sociaux. Le socle commun ne
descendra pas d'un étage.
Les pays candidats ne manquent pas d'atouts, d'ailleurs : une
croissance économique qui nécessitera tous les bras disponibles et devrait
attirer pas mal d'investissements étrangers, une population active plutôt
qualifiée, un système éducatif de bon niveau, etc.
En effet
Après deux années de travail sous pression et des journées de congé
fréquemment « reportées » pour remplacer un collègue absent, Stéphane a
fini par négocier son licenciement : « Le salaire n’était pas à la hauteur
des efforts demandés. Chez Hertz, je gagnais 7 200 francs brut par mois,
sur treize mois. Chez Rent a Car, ma feuille de paie dépassait rarement 6
500 francs, sur douze mois. Sans ticket-restaurant, bien sûr, alors que
j’en avais chez Hertz. » Pour réduire les coûts, les discounters jouent en
effet sur la rémunération et les avantages sociaux.
Un cauchemar ? Presque, à en croire le quotidien de ces couples logés
à l’année dans un minuscule appartement d’une vingtaine de mètres carré.
Astreints à vivre sur place, ils peuvent être réveillés plusieurs fois par
nuit par des locataires qui ne comprennent pas le fonctionnement du
distributeur automatique. Quand ils ne doivent pas faire la police sur leur
parking, cible privilégiée des voleurs en tout genre.
Chasse aux coûts oblige, les hard-discounters offrent, en effet, très
souvent de moins bonnes conditions de travail à leurs salariés que les
autres entreprises du secteur. Formule 1 n’échappe pas à la règle.
Côté vainqueurs, la droite – qui a seulement raflé la mise de
l’effondrement du Parti socialiste (PS) et de la crise de confiance dans
les partis de gouvernement – se comporte comme si un programme néolibéral
avait été largement approuvé par les électeurs. Sans réel mandat populaire,
elle met donc en place peu ou prou le projet libéral du Medef. C’est le
signe d’une mutation remarquable de la droite française. Rappelons en effet
que, jusqu’au milieu des années 90, cette dernière n’avait pas tout à fait
rompu les amarres avec une tradition conservatrice, dirigiste,
nationaliste, puis gaulliste, en réalité incompatible avec le vrai
libéralisme économique.
Mais vouloir satisfaire les critères à marche forcée pourrait leur
causer un tort bien supérieur aux gains qu’ils en attendent. La logique de
Maastricht s’appliquait à des pays parvenus à un stade à peu près
comparable de développement, et non à des pays en situation de rattrapage.
Que signifie en effet l’obligation d’un déficit public inférieur à 3 % du
produit intérieur brut (PIB) quand les besoins d’investissements publics
sont considérables, surtout quand on considère que la dette publique de ces
pays est souvent très largement inférieure au plafond de 60 % du PIB fixé
par le traité.
La grande fièvre des fusions-acquisitions qui s’est emparée des
entreprises à la fin des années 90 a aussi encouragé l’emballement
boursier. Au-delà de toutes les justifications stratégiques que l’on a pu
avancer pour de telles opérations, la menace d’offre publique d’achat (OPA)
a joué en effet comme une incitation supplémentaire à maximiser le cours
boursier de l’entreprise.
Il aura fallu du temps pour que le réalisme macroéconomique vienne à
bout de l’euphorie des marchés. Il a bien fallu admettre que les profits
prévus par les analystes financiers et reflétés dans les cours des actions
étaient intenables à long terme. En effet, une croissance des profits
nettement supérieure à celle de l’économie réelle ne peut être un phénomène
général et durable.
Autre évolution, bien moins connue celle-là : le travail est de plus
en plus salarié et de moins en moins indépendant. Quel est le pays qui
compte le moins de chefs d’entreprise et de travailleurs indépendants ? Peu
de gens connaissent la réponse. Elle est pourtant logique : ce sont les
Etats-Unis, car c’est aussi le pays économiquement le plus avancé. La
salarisation est en effet au c?ur de la dynamique du capitalisme depuis
plusieurs siècles déjà, et le mouvement est toujours à l’?uvre : il devient
en effet de plus en plus difficile de rester son propre patron dans une
économie où l’intensité en capital (matériel, mais aussi de plus en plus
immatériel) de l’activité économique s’accroît sans cesse.
La tertiarisation de l’emploi va de pair avec une autre évolution de
fond : la réduction de la taille des établissements où travaillent les
salariés. En 1976, 17 % d’entre eux travaillaient dans des unités de plus
500 personnes ; en 2001, ils n’étaient plus que 11 % à être dans ce cas. A
contrario, ceux qui travaillent dans des établissements de moins de dix
salariés sont passés, dans le même temps, de 15,5 % du total à 24,4 %. Il
faut se garder cependant d’en conclure trop vite à la montée en puissance
dans l’emploi des PME par rapport aux grands groupes : il s’agit ici
d’établissements et non d’entreprises. La période récente a été en effet
marquée par un double processus : d’une part, un mouvement de
décentralisation des grandes entreprises, qui ont cassé leurs
concentrations de salariés pour les rassembler dans des unités plus
petites, à taille plus humaine, et d’autre part, le regroupement des PME au
sein de groupes (ou de réseaux de franchisés, dans le commerce en
particulier).
La tertiarisation s’est en effet accompagnée d’une industrialisation
des activités de services. Une évolution perceptible, par exemple, dans un
restaurant McDonald’s, qui ressemble en fait à une petite usine à fabriquer
des hamburgers.
L'anticipation est capitale pour nos entreprises. Elle est d'autant
plus nécessaire qu'elles ne pensent pas encore naturellement à ces nouveaux
marchés alors que nos voisins allemands y sont traditionnellement présents
avec des exportations quatre fois supérieures. Les entreprises allemandes
seront les premières bénéficiaires de cette ouverture. A nous de prouver
que nous pouvons compter parmi les premiers partenaires des nouveaux
membres. Ce sont en effet des marchés de proximité où la France dispose
d'une marge de progression commerciale de plusieurs points.
Rien d'étonnant que certains appellent – et François Fillon, ministre
des affaires sociales l'a fait pour la France – à la mise en place d'un
"plan de convergence social" entre les Etats membres et les nouveaux
arrivants. Avec en ligne de mire les conditions de travail, afin de juguler
les risques de dumping, explique-t-on officieusement. Ce faisant, le
ministre français s'est tourné vers les partenaires sociaux pour les
appeler à négocier dans de nombreux domaines. Mine de rien, l'homme
politique a peut-être appuyé là où le dossier social de l'élargissement
semble le plus ardu à défendre : le dialogue social.
La représentativité des partenaires sociaux des pays candidats est en
effet encore très faible, même si des progrès ont été réalisés.
" Après l'ouverture du rideau de fer, les pays occidentaux redoutaient
un déferlement "de réfugiés de la faim" quittant la misère pour se
précipiter vers "l'Europe de la prospérité", rappelle Anne de Tinguy,
chargée de recherche CNRS au Centre d'études et de recherches
internationales (CERI). Une très importante poussée migratoire s'est en
effet produite, mais elle ne s'est pas transformée en exode."
Si, dans toutes les projections, les craintes d'un afflux massif
paraissent non fondées, des inconnues demeurent néanmoins. Les chiffres
pourraient en effet évoluer en fonction de la date d'entrée en vigueur de
la libre circulation et de la situation économique et sociale des pays
candidats et de ceux de l'Union.
Y aura-t-il suffisamment d'interprètes sur le marché pour que les
Européens puissent se comprendre, après l'élargissement? Cette question
inquiète les directeurs des ressources humaines des différentes
institutions communautaires. Avec l'arrivée de dix pays, l'Europe va en
effet devenir une véritable tour de Babel.
L'intégration des pays du sud de l'Europe avait ainsi été critiquée
dans le passé ; celle des nouveaux pays ne risque-t-elle pas d'accroître
encore ce problème ? Leur niveau en matière de recherche et d'innovation
est en effet globalement très inférieur à la moyenne de l'UE.
Certes, … mais
Pas de chichis non plus dans les hôtels Formule 1. Les chambres – pour
trois – ne mesurent que 9 mètres carrés. En dehors des plages horaires où
la réception est assurée, c’est un distributeur automatique qui prend le
relais. Quant aux toilettes et aux douches, elles sont communes à plusieurs
chambres. C’est certes moins pratique pour le client, mais cela limite
l’investissement et les frais d’entretien.
Silvio Berlusconi n’a fait que dire tout haut ce que la plupart des
libéraux pensent tout bas : ce n’est pas l’emploi qui manque, mais la
volonté d’en chercher. La société n’a pas à se préoccuper du sort des gens
puisque ce sort, il ne tient qu’à eux de l’améliorer. Certes, l’incitation
à travailler au noir était malheureuse. Elle est cependant secondaire dans
l’affaire : les opportunités ne manquent pas, déclare en substance Il
Cavaliere, il suffit de se débrouiller. Les pauvres et les sans-emploi
n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes s’ils rechignent à le faire.
Dans une économie de marché, un gouvernement peut être conduit à prendre
parfois des mesures favorables aux entreprises, voire à certaines
catégories sociales, quand c’est la condition indispensable d’une relance
de la croissance, et donc de l’emploi. Mais le moment est-il venu de mener
une politique favorable à l’offre et surtout aux hauts revenus ? On peut en
douter. Certes, c’est l’investissement qui est aujourd’hui le plus malade.
Mais est-ce en menaçant de fermer le robinet de la consommation qu’on
parviendra à le relancer ? Assurément non.
Certes, l’échec du communisme n’interdit en rien une critique radicale de
la domination politique des intérêts du capital, dans le cadre de
l’économie de marché et de la démocratie. Mais on bute alors sur un second
obstacle. Les démocraties fonctionnent en réalité comme des oligarchies :
une élite économique et technocratique y maîtrise de fait l’ensemble des
choix publics. Dès lors, les électeurs peuvent provoquer l’alternance des
gouvernements, mais pas celle des politiques, tant que la majorité au
pouvoir dans les grands partis n’y trouve pas son intérêt. Dans les années
80, la droite libérale domine la plupart des gouvernements occidentaux.
Les Quinze n'ont même pas daigné donner à Ankara quelque espoir d'être
un jour admissible à l'UE en lui fixant une échéance, même lointaine. Leur
silence fait office de réponse aux demandes réitérées d'un partenaire qui
ne cesse de manifester son souhait de les rejoindre.
Certes, la Turquie doit encore fournir d'énormes efforts pour devenir
concrètement éligible à l'intégration… Mais, si ce pays avance trop
lentement en matière de respect des libertés élémentaires, il avance tout
de même.
Pour certains, c'est une question de logique, de bon sens. Les pays
candidats, quoi qu'en dise la Commission ou, au contraire, comme le laisse
entendre la Commission, ne sont pas prêts. Les pays membres ne sont pas
prêts non plus, les réformes bancales qu'ils ont décidées à Nice n'ont pas
résolu, mais aggravé les questions institutionnelles… L'argumentaire de
ceux qui voudraient que les Irlandais arrêtent la machine infernale de
l'élargissement le temps que tout le monde se prépare est certes plus
élaboré. Mais est-il moins hypocrite ? Les nouveaux candidats, nous
explique-t-on d'abord, sont trop nombreux, trop pauvres, et pas assez
préparés. Certes. Mais qui a décidé de résoudre le problème en une seule et
large première fournée de dix candidats ? Peut-être était-ce une erreur,
peut-être pas, mais il serait élégant, de la part des Quinze, de l'assumer.
De la même manière, au moment où l'attitude américaine rend plus
urgent que jamais un fort contrepoids, est-il vraiment judicieux d'attiser,
à Varsovie comme à Budapest et dans les capitales baltes, les braises du
doute européen et de la tentation américaine ? Après tout, c'est bien
Washington qui a ouvert, dès 1999, les portes de l'OTAN, et s'apprête à les
rouvrir. Certes, le "geste" n'est pas vraiment comparable, mais est-ce
vraiment le moment de conforter le vieux stéréotype d'une Europe de l'Ouest
égoïste et peu fiable ?
Les données concernant la pauvreté, présentées entre autres dans le
dossier spécial (décembre 2002) de la Revue élargissement éditée par la
Direction des relations économiques extérieures (DREE), ne prêtent pas non
plus à sourire : la Hongrie comptait 15 % de pauvres en 2000, et la
Roumanie, qui sera, certes, de la deuxième vague de l'élargissement,
détient un triste record, avec 45 %.
Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, autre virulent détracteur,
dans le passé, de la recherche communautaire, fait lui aussi confiance à
Philippe Busquin pour ne pas renouveler les erreurs du passé : "Le
décrochage vis-à-vis des Etats-Unis commence à devenir un sujet politique.
Certes, il y aura des pressions fortes des pays pour que chacun ait son
laboratoire de recherche. Et y céder serait l'horreur absolue. Mais
Philippe Busquin et ses pôles d'excellence donnent des raisons d'espérer.
En outre, des systèmes innovants se sont déjà mis en place, en liaison avec
les pays du nord de l'Europe. Les pays baltes sont la cour arrière de ces
pays et en bénéficient déjà."
A partir du 1er juillet 2003, Ukrainiens, Biélorusses et Russes
devront avoir un visa pour aller en Pologne et dans les pays baltes. Le
vice-ministre des affaires étrangères s'est élevé contre "la limitation de
fait de la liberté de circulation" et "l'apparition de nouvelles lignes de
démarcation en Europe". Au pays du président Loukachenko, la liberté est
certes un concept à géométrie variable. Mais il sera plus compliqué d'aller
à l'Ouest surtout lorsque les nouveaux membres de l'UE intégreront l'espace
Schengen. Il en ira de même pour les Russes qui se rendront dans les
anciens pays frères.
Si (=quoique)
La première insécurité est bien celle de l’emploi, vécue directement
par trois millions et demi de chômeurs (2), et indirectement par leurs
familles ou leurs proches : si l’on a beaucoup évoqué la délinquance, la
première raison citée comme explication du vote de 2002 (enquête du Centre
d’étude de la vie politique française, le Cevipof) reste le chômage
(évoquée par 61 % des sondés, contre 57 % pour la délinquance).
La réforme de 1975, qui introduit le divorce par consentement mutuel,
a permis à des millions de couples de mettre fin (souvent à l’initiative
des femmes) à une union qui se révélait être un échec. Mais, si les femmes
vivent mieux seules que dans un couple désuni, il leur faut gérer les
conséquences des ruptures, notamment les difficultés réelles qu’entraînent
ces séparations.
Si une partie de l’opinion s’inquiète, non sans raison, d’une
insécurité montante dans les domaines de l’emploi, de la famille ou de la
ville, elle est loin d’aspirer à un retour en arrière. Le travail des
femmes, le divorce et les recompositions familiales, l’avortement et la
contraception sont désormais très majoritairement acceptés.
Les auteurs de l'étude proposent deux scénarios en cas de réforme ou
non de la PAC. Si le budget de la PAC ne varie pas, la baisse de la
subvention versée à l'agriculture française entraînerait une forte
diminution de main-d'?uvre qualifiée et non qualifiée : "respectivement de
6 % et 10 % en 2003, 9 % et 13 % en 2010".
Si Silvio Berlusconi ne passe pas inaperçu, il n'est plus une
exception dans le PPE, qui s'est peu à peu éloigné de ses racines
démocrates-chrétiennes pour englober la grande majorité des partis du
centre et de droite de l'Union européenne.
Si les mots "Constitution européenne" ne sont plus tabous, ils sont
très souvent utilisés dans un sens qui ne correspond pas à celui construit
par les juristes. En témoigne la confusion régulièrement entretenue dans
les discours entre traité et Constitution, confusion qui débouche parfois
dans la formule "traité constitutionnel".
Les exportations des PECO vers l'Europe occidentale ont progressé de
15 % par an en moyenne, dans les années 1990. Mais ce développement est
resté dans une large mesure asymétrique : si l'UE représente 70 % des
échanges des pays de l'Est, ils ne forment en retour que 4 % des
exportations de l'Ouest. Plus significatif encore, si la population des dix
pays candidats correspond à 20 % de celle des Quinze, ils ne constituent
que 4 % du produit intérieur brut (PIB) de l'UE en euros courants.
Pour que la machine ne se grippe pas, il faudra évidemment l'aider, et
faire preuve de solidarité. Comme avec l'Espagne, le Portugal et la Grèce,
principaux bénéficiaires des fonds structurels. Les dix pays qui
intégreront l'Union en mai 2004 le seront également. Ces financements,
selon Emmanuel Julien, chargé au Medef des affaires européennes et
internationales, "devraient servir de catalyseurs aux changements à
mener"... comme ce fut le cas pour les pays du Sud.
Car si l'optimisme semble prévaloir, les experts s'accordent pour dire
que les dix candidats ont quelques années difficiles devant eux.
En dépit du précédent de 1995, le gouvernement Raffarin n’hésite pas à
tenter le passage en force de ses réformes, sans réelle négociation,
manifestant en cela la nouvelle croyance dominante à droite : il n’y a plus
de politique alternative crédible et, par conséquent, plus de réel débouché
politique à d’éventuels mouvements sociaux. Et l’attitude des vaincus du 21
avril risque de conforter cette analyse.
En effet, si le gouvernement Raffarin se distingue clairement du
gouvernement Jospin par son souci de démanteler les réformes sociales de la
gauche, il apparaît à d’autres égards dans la continuité d’une conversion
libérale qui a également touché les socialistes, en France comme partout en
Europe.
Le cas de la Pologne est là pour le rappeler, dont la stagnation
économique depuis deux ans est en bonne partie imputable à la politique
monétaire intransigeante de sa Banque centrale. Si l’inflation en Pologne
est tombée en dessous de l’inflation de la zone euro, c’est malheureusement
aussi le cas de sa croissance.
A cela s’ajoutent les incertitudes de la transition. Pour les nouveaux
entrants, les deux années de stabilité des changes à l’intérieur du
mécanisme de change européen (MCE2) sont perçues comme une période à haut
risque qu’il faut écourter au maximum. Si cette phase a été imposée pour «
découvrir » et mettre à l’épreuve le taux de change auquel leur monnaie
sera un jour définitivement convertie en euro, elle les expose aussi au
comportement erratique des marchés. En effet, ces pays ont appris que
l’ancrage du change n’est pas sans risque quand les capitaux circulent
librement. La crise tchèque de 1997 en a fourni une bonne illustration,
quand les capitaux étrangers, après avoir adulé la petite République, l’ont
fuie massivement.
Ces nouveaux produits et services sont loin de pouvoir être tous
rangés dans la catégorie des produits de luxe pour nantis, dont on pourrait
se passer. La réparation des dégâts causés à l’environnement par
l’industrialisation va, par exemple, requérir un travail considérable dans
les prochaines décennies, dont il sera difficile de faire l’économie. De
plus, la notion de produit ou de service « indispensable » est de toute
façon elle-même éminemment sociale et historique : comment, par exemple,
imaginer actuellement une vie digne de ce nom sans alimentation électrique
à son domicile. Pourtant, il n’y a guère que 150 ans, le « produit »
électricité n’existait tout simplement pas. Si le travail ne manque (et ne
manquera) donc pas, son contenu et ses formes changent constamment.
Si + c’est que
Mais si les DRH ont ainsi vu leur rôle dans l'entreprise devenir
stratégique, c'est aussi grâce aux apports de la technologie.
Progressivement, ils ont pu se dégager de tâches indispensables mais
répétitives et routinières qui, exécutées à la main, exigeaient beaucoup de
temps.
Dans un pays donné, le nombre des naissances n’a de sens que rapporté
au nombre de femmes en âge d’en avoir, c’est-à-dire ayant entre 15 et 49
ans, lequel a légèrement baissé d’une année sur l’autre. Résultat :
l’indicateur de fécondité s’établit à 190 enfants pour 100 femmes en 2001,
contre 188 l’année précédente, et 171 en 1995. Ce qui signifie que si, à
chaque âge, les comportements de fécondité demeuraient à l’avenir ceux
constatés en 2001, 100 femmes donneraient naissance durant leur vie féconde
à 190 enfants. Or, forcément, les choses changent, sinon l’avenir serait la
reproduction du passé et l’incertitude serait bannie du vocabulaire. Cela
est vrai aussi dans le domaine de la fécondité. Si les femmes ont
aujourd’hui moins d’enfants qu’il y a trente ans, est-ce parce qu’elles ont
choisi de les avoir plus tard ou d’en avoir moins ?
Syndicalistes, responsables politiques, économistes, tous semblent
d’accord : si les entreprises licencient, c’est pour augmenter leurs
profits. Pour autant, il faut se garder de tout raisonnement simpliste.
Aujourd’hui comme hier, les richesses – et donc les profits – viennent du
travail. Les entreprises les plus profitables sont celles qui connaissent
les plus forts taux de croissance, celles qui investissent et embauchent.
Et si la Bourse salue parfois un plan de licenciements – Moulinex, par
exemple –, c’est souvent que l’entreprise qui y recourt dispose de
capacités de production inemployées qui pèsent sur sa rentabilité et
menacent sa survie. L’annonce des licenciements est alors perçue comme
améliorant les chances de survie pour l’entreprise.
Dans le langage boursier, la satisfaction exige une progression
substantielle des profits : chez les gens bien élevés, on n’exprime ses
sentiments qu’à partir d’un chiffre suffisant.
Or, voilà que, en peu de jours, quelques centaines de milliers d’opérateurs
ont changé d’avis. La chose ne leur paraît plus faire de doute : le trou
d’air américain, c’est fini. Si le Nasdaq repart à la hausse, c’est que
tous les gens intelligents et bien élevés qui, jour après jour, scrutent
les sociétés comme Elisabeth Teissier les astres, sont parvenus à cette
conclusion.
Si une partie du peuple italien s’est abandonné aux bras du Cavaliere,
c’est que le programme du centre gauche était tout sauf exaltant. La
coalition de l’Olivier avait pour tout programme la poursuite d’une
politique d’austérité dont les efforts ont certes été répartis entre tous,
mais qui apparaît d’abord comme une stratégie d’adaptation du pays aux
contraintes de l’économie mondiale.
Tout d’abord, les positions caricaturales de l’administration Bush ne
doivent pas faire oublier que les discussions avaient été déjà très
difficiles avec l’administration Clinton. Si le dialogue a toujours été
tendu, c’est parce que les contraintes acceptées par les négociateurs
américains à Kyoto en 1997 (7 % de réduction par rapport aux émissions de
gaz à effet de serre en 1990) sont en réalité plus sévères pour eux
qu’elles n’en ont l’air.
Une fois constituée, l’opinion commune acquiert le statut d’une
réalité objective, ce qui, du coup, renforce la conviction de ceux qui ont
participé à la décision : si les autres pensent comme moi, c’est que je
suis dans le vrai. En réalité, la proposition doit être inversée : pour que
le groupe fonctionne et n’explose pas, je suis amené à penser comme les
autres. C’est ainsi que se forment les bulles spéculatives sur les marchés
financiers, les états de grâce après les élections et… les consensus
d’experts.
Oui ou non, la situation économique et sociale de la France s’est-elle
améliorée depuis 1997 ? Si la réponse est « Oui », c’est que sa
compétitivité ne s’est pas dégradée. Si c’est « Non », alors il faudra que
quelqu’un me convainque que mes critères de jugement sont mauvais.
Même si
Enfin, les écoles ont changé. Avant, les choses étaient relativement
simples. Il y avait les néoclassiques, les keynésiens et les marxistes.
Même s’ils y rechignaient parfois, les économistes finissaient par se
ranger dans une école, on n’ose dire un camp.
Les grands fonds de réserve qui existent à travers le monde placent
aujourd'hui au maximum 60 % de leurs actifs en actions, même si leur
horizon d'investissement est lointain.
Que dire également de l'environnement financier ? Même si le coût du
crédit est faible, grâce à des taux à chaque fois un peu plus bas, les
entreprises ne peuvent toujours pas compter sur le marché boursier pour
améliorer leurs fonds propres.
Après tout, c’est de bonne guerre et, en plus, ce n’est pas faux. Même
si l’on peut faire aussi remarquer que les créations d’emplois salariés
relevant du régime général observées depuis 1997 (un peu plus de 1,5
million de personnes, soit 12 % de salariés en plus) ont davantage fait
pour réduire, à terme, le fossé entre cotisations et prestations que
l’allongement de la durée de cotisation décidé en 1993.
Les informations initiales faisaient état de 15 milliards de dollars
de dettes : on en est actuellement à 40 milliards, et ce n’est sans doute
pas fini. Surtout, Enron, jusqu’en 1999, réalisait à peine 10 milliards de
dollars de chiffre d’affaires, essentiellement aux Etats-Unis (transport et
distribution de gaz naturel par gazoduc) et un peu au Royaume-Uni
(production d’électricité). Même si 10 milliards de dollars, ce n’est pas
négligeable, il est excusable d’ignorer le nom d’une société texane, aux
activités locales et très spécialisée.
Le nouveau président argentin, Eduardo Duhalde, n’a pas manqué de
dénoncer l’ingérence du Fonds monétaire international (FMI). Certains
commentateurs vont plus loin et accusent ce dernier de déclencher la crise
: ses exigences en matière de rigueur budgétaire coïncident en effet avec
les vagues de mesures restrictives annoncées par l’ex-ministre des
Finances, Domingo Cavallo, qui ont fait descendre les Argentins dans la
rue. Mais coïncidence n’est pas raison. Même si nous savons les méfaits des
plans d’ajustement inadaptés imposés ces dernières années par le FMI à
divers pays, le Fonds ne nous paraît pas en l’espèce un coupable plausible
: il fut le plus souvent absent à l’heure du crime.
Il est encore trop tôt pour parler d’un « miracle démographique en
France ». Mais la meilleure santé démographique tient sans doute, pour
partie au moins, à l’existence d’une vraie politique familiale, même si
elle est encore insuffisante.
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[1] Ïîäðîáíåå î êàòåãîðèÿõ òåêñòà ñì. Ãàëüïåðèí È.Ð. Òåêñò êàê îáúåêò
ëèíãâèñòè÷åñêîãî èññëåäîâàíèÿ, - Ì. 1981
[2] Ïîäðîáíåå ñì. Î.È. Ìîñêàëüñêàÿ «Ãðàììàòèêà òåêñòà», Ìîñêâà,
«Âûñøàÿ øêîëà», 1981, ñòð. 21
[3] Î ÷àñòîòå óïîòðåáëåíèÿ êîííåêòîðîâ ñì. ïðèëîæåíèå 1
[4] Äîïîëíèòåëüíûå ïðèìåðû íà ñëó÷àè óïîòðåáëåíèÿ ýòîãî è äðóãèõ
ðàçîáðàííûõ â íàñòîÿùåé ðàáîòå êîííåêòîðîâ ñì. â ïðèëîæåíèè 2
[5] Íå áóäåì ðàññìàòðèâàòü ñëó÷àè óïîòðåáëåíèÿ äàííîãî ñîþçà â
ñî÷åòàíèè ñ que – ainsi que, ò.ê. ýòî âûðàæåíèå èìååò âïîëíå îïðåäåëåííîå
çíà÷åíèå
[6] Ïðèìåð âçÿò èç ñëîâàðÿ “Le Robert Micro” èç ñëîâàðíîé ñòàòüè íà
ñëîâî ailleurs.
[7] Ñì. ïðèëîæåíèå 1
Ñòðàíèöû: 1, 2, 3
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